Le répertoire des concerts à la chapelle du Vieux Rompon se renouvelle avec le projet des samedi 5 et dimanche 6 août prochains. Comme toujours le premier à 20h30, le second à 17h00. Cette fois c’est Guy Bovet au piano qui prend le relai d’une manière inédite avec une illustration musicale du film muet don Quichotte de Lau Lauritsen projeté sur un écran ad hoc à la chapelle.
On connaît la passion de Guy pour les arts liés au cinéma. Il a pratiqué de nombreuses fois l’exercice de cette spécialité chez Barnabé dans la campagne vaudoise, où se déroule chaque année le festival du cinéma muet. On y improvise sur un immense orgue de cinéma, qui fait la particularité de cette salle de spectacle à proximité de Mézières.
On sait que le titre du roman de Miguel de Cervantes, L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche a été publié à Madrid en deux parties, en 1605 et 1615. A la fois roman médiéval - un roman de chevalerie - et roman de l'époque moderne alors naissante, le livre est une parodie des mœurs médiévales et de l'idéal chevaleresque, et une critique des structures sociales d'une société espagnole rigide et vécue comme absurde. Le personnage est à l'origine de l'archétype du Don Quichotte, personnage généreux et idéaliste qui se pose en redresseur de torts.
On sait moins que cette thématique a été reprise par le réalisateur danois Lau Lauritzen en 1926, avec Harald MADSEN, Torben MEYER, Carl SCHENSTROM, Oscar STRIBOT.
« Alfonso Quijano, un hidalgo de la Mancha, d’une cinquantaine d’années et aux revenus modestes, fervent lecteur de romans de chevalerie se prend pour Don Quichotte de la Mancha. Il bat ainsi la campagne, sur le dos de son cheval fatigué, qu’il a baptisé Rossinante, accompagné de son fidèle écuyer Sancho Panza, attelé à un âne. Ensemble, ils entendent bien multiplier les actes de bravoure, comme combattre des moulins, libérer des prisonniers qui se retournent contre eux ou encore sauver la Princesse Altisidora, qui ne courait pourtant pas le moindre danger. Don Quichotte, avec sa folie un peu spéciale, et Sancho, fasciné par les discours de son maître, vont se révéler petit à petit, face à la brutalité et aux moqueries auxquelles, animés de bonnes intentions, ils sont en butte de la part de tous ceux qu’ils essaient d’aider... »
De quoi inspirer notre Guy Bovet, improvisateur né, qui saura vous faire rire et sourire dans la chapelle avec son art tout particulier de suivre l’image sans regarder son clavier et coordonner son jeu à celui de l’écran pendant près d’une heure et demie.
A n’en pas douter, les chaises de la chapelle seront vite occupées. Prenez le temps de ne pas être déçus de ne pas pouvoir entrer pour voir et entendre…Ensuite, le jardin de l’Espère bruissera des commentaires de chacun, un verre désaltérant à la main, servi par l’équipe de l’accueil traditionnel à Rompon. Quelle belle offrande en perspective, qui aurait ravi Jeanne Bovet et certainement déridé Raphaëlle Lépine, généreuses fondatrices de cette institution que sont les concerts à Rompon.
RMF