Rompon - Association de l’Offrande Musicale.

Chers amis des concerts de Rompon,

La chapelle résonne encore des harmonies riches et profondes de Brahms, et celles plus légères et rafraîchissantes de Mozart, offertes par un magnifique ensemble à cordes augmenté du cor de Julia Heirich ! Et voici déjà à notre 9ème rendez-vous estival, deuxième week-end de cette saison consacré au récital de piano. Il aura lieu :

Samedi 7 septembre à 20h00, et dimanche 8 septembre à 17h00.

Pour ce prochain week-end, et à l’instar de ce qu’avait proposé Jean-Sélim Abdelmoula en début de saison, nous aurons la chance de pouvoir entendre, non pas un, mais 2 récitals bien distincts, alors, n’hésitez pas entre le samedi soir et le dimanche après-midi, VENEZ AUX 2 CONCERTS ! Notre hôte pour ce rendez-vous : Guilhem Fabre, au piano. Formé au Conservatoire supérieur de Paris, auprès notamment du grand pianiste Roger Muraro, ainsi qu’à Moscou, il se produit partout dans le monde, mais aussi dans des formats différents et notamment au sein du projet uNopia, qu’il a créé, où il joue en récital dans des endroits inattendus au moyen d’un camion-scène transportant un piano. Guilhem Fabre vient de prendre résidence à Saint-Cierge-la-Serre, autant dire qu’il vient en voisin, et déjà quasiment en ami, grand merci à lui !

Le samedi soir, Guilhem nous propose un récital BEETHOVEN - DEBUSSY. Deux sonates, parmi les plus connues de Beethoven encadreront les plus rares, mais extraordinaires Epigraphes Antiques de Debussy.

  • La sonate « Waldstein » - du nom du comte von Waldstein, ami et fidèle protecteur de Beethoven – signe l’évolution technique mais surtout du langage d’un Beethoven de 34 ans, qui a déjà ressenti les 1ers effets de la surdité naissante, ainsi, les changements de sonorités spectaculaires, les ruptures sont partie intégrante du discours lui-même. Intéressant de noter que Beethoven venait de recevoir un nouveau piano Erard (marque française), doté d’un clavier plus grand, ce qui lui offrait de nouvelles possibilités. Beethoven travaille sur les variations de couleurs, le son, l’extrême-aigu comme les graves profonds, de nouvelles formules d’accompagnement de la mélodie.
  • Les Epigraphes Antiques de Debussy, composées en 1915, initialement pour piano à 4 mains, existent aussi dans une version de Debussy pour piano à 2 mains. La première intention de Debussy était de composer une suite pour orchestre, ainsi, son écriture est très « colorée », évoquant la flûte, la harpe, les crotales (petits disques de laiton au son cristalin que l’on choque entre eux), instrumentation rappelant celle du « Prélude à l’après-midi d’un faune ». Le souhait de Debussy sera exaucé par Ernest Ansermet, chef emblématique de l’Orchestre de la Suisse romande, qui en réalisera une orchestration en 1932.
  • La fameuse 32ème et dernière sonate de Beethoven : l’Opus 111. Achevée en 1822, sonate ultime de Beethoven, est comme un testament de son œuvre pour piano ; il y réalise une sorte de synthèse entre la forme sonate, la fugue et la variation. L’œuvre est en 2 mouvements. Le 1er, d’une grande difficulté technique, et après une introduction au ton grave, est consacré à l’exploration d’un langage fugué. Le 2ème mouvement - Arietta à variations - a été surnommé par l’écrivain Thomas Mann : « L’Adieu à la Sonate ». Beethoven, quant à lui avait écrit : « Le thème pour finir ».

Le dimanche après-midi nous fera voyager dans le temps de HAYDN à RACHMANINOV, en passant par BRAHMS.

  • Joseph Haydn écrit sa 60ème sonate (1ère du groupe de ses 3 dernières sonates) en 1795, à l’âge de 62 ans ! et lors de son 2ème voyage à Londres. Haydn, en écrivant ces sonates, met à profit, et dépasse même les avantages qu’offraient les pianofortes anglais (à l’instar de ce que nous avons vu pour Beethoven) : plus de puissance de son, et ambitus plus étendu dans l’aigu que les pianofortes viennois. Haydn s’y exprime comme toujours avec une verve, une inventivité et une liberté qui ne cessent, encore à présent, de nous surprendre et nous ravir.
  • Johannes Brahms : Guilhem nous propose les 6 pièces de l’opus 118, dont Jean-Sélim nous avait offert l’un des intermezzos en juin dernier. Dédié par Brahms à sa grande amie et très grande pianiste Clara Schumann, et son dernier cycle de pièces pour piano solo, cet ensemble a été écrit par un Brahms de 60 ans. Contrairement à ses œuvres antérieures, Brahms y dévoile une expression plus introspective, plus intimiste, plus automnale et moins tournée vers la virtuosité.
  • Sergueï Rachmaninov écrit ses 6 moments musicaux opus 16 en 1896 à 23 ans. Inspirée du cycle éponyme de Schubert, l’œuvre résume la connaissance de l’écriture pianistique de Rachmaninov, et contient des formes musicales caractéristiques du début du XIXème siècle, tels le nocturne, la romance sans paroles, la barcarole, ou encore l’étude virtuose. On y retrouve aussi parfois l’art pianistique d’un Chopin.

Encore de belles heures de poésie musicale inoubliable en perspective dans la chapelle ! Venez nombreuses et nombreux pour apprécier ces chefs d’œuvres de l’écriture pianistique qui sauront nous ravir les oreilles et l’esprit ! L’équipe des bénévoles et des musiciens de l’Association de l’Offrande Musicale, comme à chaque week-end, sera heureuse de vous accueillir et de partager ces merveilleux moments de musique avec vous !

Michel Westphal, pour l’équipe de l’Offrande Musicale

2024-09-7.8-rompon-programme-detaille-concert-g.-fabre.pdf

"Laisse le silence te pénétrer. Ne parle pas. Ecoute le silence. Il contient l’Infini.
Quel que soit le nom que tu puisses donner à cet Infini,
de Lui découle la source d’eau vive qui irrigue
toutes les parcelles de ton âme.
Ne parle pas… Ecoute le silence…"